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    Ce feuilleton est assez original dans son concept. En effet, l'action d'une saison du feuilleton se déroule sur 24 heures quasiment en temps réel. L'action est également caractérisée dans chaque saison par une intrigue complexe qui manipule le spectateur au travers de multiples rebondissements.

    Les 24 épisodes d'une saison représentent chacun 1 heure sur une période de 24 heures. Chaque épisode dure environ 45 minutes (générique et rappel de l'épisode précédent compris, soit environ 40 minutes effectives) mais est diffusé en 60 minutes aux États-Unis compte tenu des coupures publicitaires.

    24 heures chrono est une des rares œuvres traitant du terrorisme à ne pas avoir été interrompue par les attentats du 11 septembre 2001.

    Kiefer Sutherland aurait touché 15 millions de dollars pour la 4e saison du feuilleton.

    Les auteurs du feuilleton abordent le thème des ennemis de leur pays : les anciens chefs de guerre serbes dans la première saison (rappelant la guerre civile en Bosnie-Herzégovine et l'intervention au Kosovo). La deuxième saison, par contre, aborde en plein débat international sur l'intervention américaine en Irak contre le régime de Saddam Hussein, le terrorisme islamiste. Le feuilleton illustre les extrémités où pourrait arriver une lutte contre le terrorisme lorsque les terroristes sont en train d'agir : un agent fédéral tuant de sang-froid un suspect afin d'infiltrer un réseau, menace de tuer des enfants pour obtenir une information, etc.

    Si la troisième saison revient à des ennemis plus « classiques » comme des mafieux mexicains ou russes mis en scène, elle conserve la violence qui marque ce feuilleton : meurtre gratuit par les « méchants », sacrifice d'un agent sur ordre d'un terroriste.

    Le rôle de président des États-Unis est aussi difficile à tenir que celui que tient l'agent Bauer. Le président Palmer est entre les deux pôles de son pouvoir :

    • chef de famille et chef politique, il doit gérer les conflits familiaux et les attaques de ses adversaires,
    • et dans le même temps, à la tête du pays, il doit faire face à des choix cruels.

    Certains considèrent que ce feuilleton met en valeur l'héroïsme américain d'une manière nettement politisée, justifiant les choix faits par l'administration gouvernementale américaine et validant, par la fiction, la mythologie sur laquelle s'appuient ces choix. Dans la saison 3, Jack Bauer, l'homme d'action, et le président Palmer, trahissent les principes qu'ils veulent défendre et négocient avec les terroristes. Le président Palmer est confronté à des choix cornéliens et doit par exemple accepter le principe d'un meurtre ou d'un acte de torture. C'est alors Jack Bauer (le héros) qui sauve la face du président en faisant le « sale boulot ». Dans la saison suivante, les terroristes sont des islamistes. Beaucoup estiment que cette saison distille des clichés sur le monde musulman. Les terroristes les plus fanatiques ont le sens du sacrifice au point de se suicider ou d'assassiner leurs propres enfants pour la cause. Pour certains, le feuilleton met en valeur la politique de George Bush, et présente les idées pacifistes comme une forme d'irresponsabilité et de faiblesse d'esprit. Certains voient en 24 heures chrono un message politique qui soutient l'interventionnisme américain, justifie la torture et fait passer Amnesty International (renommée Amnesty Global) pour une organisation qui donne l'impunité aux terroristes et gêne ceux qui les empêchent de nuire. L'épisode 6 de la saison 4 est dédié au lieutenant-colonel Dave Greene, pilote d'hélicoptère et plus haut gradé américain à être mort en Irak à l'époque. Il n'existe pour l'instant que très peu d'essais consacrés à l'évolution du message politique de 24 heures chrono.

    Les défenseurs du feuilleton soulignent que l'origine des terroristes est variée au cours des différentes saisons : Serbie, États-Unis, Moyen-Orient, Mexique, Angleterre, Turquie, Russie... Un épisode de la saison 4 met en scène deux musulmans qui combattent aux côtés de Jack Bauer, de même dans la saison 2 où un imam tente de raisonner un "suspect" en lui disant qu'il fait tout sauf suivre sa religion avec de tels actes, pour montrer que les vrais musulmans condamnent les actes terroristes. Au cours de la saison 2, un jeune musulman est au départ soupçonné de faire partie des terroristes, et finalement ce n'est pas lui, mais une Américaine. Les véritables intérêts des terroristes de cette saison ne sont pas religieux mais financiers. Les terroristes de cette saison sont dirigés par des Américains dont le but est de provoquer une guerre pour leurs intérêts pétroliers. Pour beaucoup, la fin de la saison 2 est donc perçue comme une critique de la politique de George Bush. Les saisons 4 et 5 mettent d'ailleurs en scène un président des États-Unis hésitant, nerveux et incapable de prendre des décisions. À la fin de la saison 5, on découvre même que le président est coupable de haute trahison puisqu'il se révèle être l'instigateur des évènements survenus au cours de cette journée. Selon les fans du feuilleton, 24 heures chrono n'a pas pour objectif de faire passer un quelconque message politique : il ne fait que s'inspirer de l'actualité. Il faut aussi se rapeller que dans la saison 2, le président des États-Unis condamne une entrée en guerre contre des pays du Moyen Orient alors que toute la lumière n'a pas été faite sur les attentats à Los Angeles.
    Cette décision correspond à l'opposée de celle de George Bush qui a envahi deux pays suite aux attentats du 11 septembre.